Il faut interdire la vente des armes à feu aux Etats-Unis : il n'y a pas d'autres solutions !

Publié le 29 Mars 2013

1336126214KalachIl faut réellement arrêter les "règlements de compte à Ok Corral" aux Etats-Unis ! Il faut supprimer le droit qu'a tout citoyen de disposer d'une arme car cela est devenu invivable aux Etats-Unis. La constitution Américaine est mal faite en ce sens : il faut supprimer cet amendement néfaste pour l'ensemble de la société américaine.

Tant que cela ne sera pas fait, les Etats-Unis continueront d'avoir à faire face à des massacres, à des tueries, à des morts par balle indignes d'une démocratie.

Un article date du 12 Janvier 2013

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Etats-Unis : la guerre est déclarée entre Joe Biden et la NRA
Le vice-président va remettre à Barack Obama ses propositions pour encadrer le port d'armes
Washington Correspondante

Le vice-président américain, Joe Biden, n'a pas perdu de temps. Moins d'un mois après avoir été chargé par Barack Obama de diriger une commission sur la violence par arme à feu, il a déjà terminé ses travaux. Joe Biden, il est vrai, connaît bien le sujet : il a été l'un des auteurs, en 1994, de l'interdiction des fusils d'assaut que le Congrès a laissé expirer en 2004 et que les partisans du gun control voudraient réinstaurer.

M. Biden remettra ses conclusions au président le 15 janvier. Il s'est entretenu, jeudi 10 janvier, avec les élus, les familles de victimes de violences par arme à feu, ainsi qu'avec des représentants de l'industrie du cinéma et du jeu vidéo, des lobbyistes des chaînes câblées, des médecins, des responsables du distributeur Wal-Mart (le premier détaillant d'armes). L'administration veut réfléchir non seulement à la facilité d'accès aux armes, mais aussi aux carences de la prise en charge psychiatrique et aux conséquences du déferlement d'images de violence dans les médias.

Joe Biden a aussi reçu les associations de chasseurs et la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes à feu. Si, avant la rencontre, le vice-président assurait que la généralisation des background checks (les contrôles de casier judiciaire et d'antécédents psychiatriques préalables aux achats d'armes) faisait l'unanimité, il a été démenti par le communiqué publié après l'entretien par la NRA. L'organisation a accusé la commission Biden de se préoccuper moins de la sécurité des écoliers que du moyen d'" attaquer le 2e amendement ", le paragraphe de la Constitution qui garantit le droit individuel au port d'armes. " Nous ne laisserons pas les propriétaires d'armes qui respectent la loi payer pour les actes de criminels et de fous ", clame la NRA. Bref, la guerre est déclarée...

Un mois après la tuerie de l'école primaire Sandy Hook de Newtown (Connecticut), qui a fait 26 morts dont 20 enfants, les Etats-Unis traversent une phase de questionnements sans précédent sur un sujet tristement familier - alors que la commission Biden était en session, un adolescent de 16 ans qui s'estimait victime de harcèlement a ouvert le feu, jeudi, sur un camarade dans un lycée de Californie.

Toutes les organisations de gauche sont mobilisées, pour obtenir la nouvelle interdiction des fusils d'assaut. Leurs homologues de droite affirment que la loi de 1994 n'a pas empêché les tueries, la preuve étant la fusillade du lycée de Columbine, en 1999.

Gabrielle Giffords, l'ancienne représentante de l'Arizona, miraculée d'une fusillade sur un parking de Tucson, il y a exactement deux ans, a fondé avec son mari, l'astronaute Mark Kelly, une association : Américains pour des solutions responsables. Toutes les chaînes l'ont invitée. " Assez ! ", a-t-elle martelé dans le maigre langage qu'elle a jusqu'à présent récupéré. Gabby Giffords incarne la complexité de la question. Elle était l'une de ces démocrates modérées qui comprennent les arguments de la NRA. Elle avait elle-même une arme. Ironie cruelle : c'était le même pistolet Glock que celui de son assaillant.

La nouvelle interdiction des fusils d'assaut a-t-elle des chances de passer au Congrès ? Un projet de loi a été introduit au Sénat par la démocrate Dianne Feinstein (Californie) mais ses chances d'aboutir dans l'immédiat sont minces : les républicains n'ont pas l'intention de céder aux priorités de Barack Obama sans avoir d'abord imposé les leurs : les réductions budgétaires et le plafond de la dette. Les démocrates se souviennent aussi des efforts surhumains qui ont été nécessaires pour imposer l'interdiction en 1994 (adoptée avec deux voix de majorité). Bill Clinton a fait porter à cette mesure la responsabilité de l'écrasante défaite de son parti aux élections de mi-mandat.

Joe Biden a évoqué la possibilité que le président agisse par décret, sans attendre l'avis du Congrès, notamment pour créer un fichier national des acheteurs d'armes, et limiter la capacité des chargeurs dans les armes semi-automatiques. Mais les partisans du 2e amendement, comme l'animateur de radio-télé Bill O'Reilly, accusent déjà l'administration Obama de vouloir " confisquer les armes des citoyens ".

La NRA est sur le pied de guerre et annonce 100 000 membres de plus depuis le massacre de Sandy Hook (pour un total de 4,2 millions d'adhérents). Barack Obama doit faire des propositions dans son discours sur l'état de l'Union début février. Il doit prendre garde à ce que la question ne devienne pas ce qu'avait été le sauvetage des banques pendant son premier mandat : le prétexte à une insurrection Tea Party.

Corine Lesnes

Rédigé par Philippe NOVIANT

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