Et si c'était pour cela que nos politiques sont si nuls ?

Publié le 5 Juin 2014

dicteeOn est nul ! Nous avons un niveau médiocre en Français et en maths. Du coup, c'est peut être pour cela que l'on manque de logique, de pragmatisme et de l'intelligence qui faudrait pour élire des politiques de haut niveau. Après tout, on a les dirigeants que l'on mérite. Il faudrait que l'on puisse se poser un peu plus de questions pour sortir du système politique dans lequel nous sommes engagés. Est-ce bien normal que notre système politique se résume à deux partis plus un troisième qui est raciste, xénophobe en plus d'être incompétent économiquement ? Est-ce bien normal qu'à chaque fois qu'il y ait des tentatives de construction d'une liste de société civile, elle ne récupère que des miettes en terme de voix ?

Ce qui est sûr c'est que le système se mord la queue : en votant pour des nuls, le système éducatif ne s'améliorera pas, on restera mauvais, et on votera toujours pour des nuls.

A part ça, Marianne, ça va ?

Un article du journal 'Le Monde' daté du 09 Octobre 2013

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Les adultes français sont parmi les plus mauvais à l'écrit et en calcul
Une étude de l'OCDE souligne les inégalités déjà observées chez les élèves de 15 ans

Les Français sont nuls. Selon la dernière enquête de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), rendue publique mardi 8 octobre, les Français sont vingtièmes sur vingt-trois pays à l'écrit, et dix-huitièmes pour le calcul.

Décidément, la France n'a pas de chance avec l'OCDE. Alors que les enquêtes PISA (Programme international de suivi des acquis des élèves) montrent depuis une dizaine d'années que les élèves français de 15 ans sont médiocres, " l'évaluation internationale des compétences des adultes " (Piaac, selon l'acronyme anglais) atteste que leurs aînés âgés de 16 à 65 ans sont pires.

Le Piaac a consisté à faire passer, en 2011 et en 2012, des tests sur ordinateur à 166 000 personnes représentatives de la population de 24 pays (mais les résultats de la Russie, trop tardivement arrivés, n'ont pas été intégrés dans les tableaux de synthèse). En France, 7 000 personnes ont participé à l'évaluation.

Les exercices, qui portaient sur des situations quotidiennes et professionnelles, visent à apprécier la capacité à comprendre et à utiliser des textes imprimés et électroniques (littératie), à raisonner avec des chiffres (numératie) et à résoudre des problèmes en utilisant les technologies de l'information et de la communication. Bref, c'est " la base ", comme le définit Stefano Scarpetta, directeur de l'emploi, du travail et des affaires sociales à l'OCDE.

Les résultats sont ventilés en six niveaux. Comme l'Italie (en queue de peloton), l'Espagne et Chypre, la situation de la France est particulièrement déséquilibrée : beaucoup de " mauvais ", peu de " bons ". Ainsi, à l'écrit, seuls 42 % des Français se situent aux niveaux 3 à 5 (les meilleurs), contre 58 % pour les niveaux 0 à 2. La moyenne de l'OCDE s'établit à 50 % pour chaque groupe.

En calcul, 37 % des Français se situent dans les niveaux 3 à 5, et 63 % dans les niveaux 0 à 2 (contre 47 % et 53 % pour la moyenne de l'OCDE). Les bons élèves sont toujours un peu les mêmes : Japon, Finlande, Pays-Bas, Suède, Norvège.

Comme si cela ne suffisait pas, l'origine sociale et le niveau de formation jouent un rôle discriminant plus important en France que dans de nombreux pays. Tout comme le fait d'être né sur le territoire ou pas. " Et la progression des compétences avec la durée de résidence dans le pays est très limitée ", ajoute l'OCDE.

Des progrès

Nouvelle claque pour l'éducation nationale ? Pas sûr. D'une manière générale, les plus jeunes (16-24 ans) obtiennent toujours de meilleurs résultats que les plus âgés (55-65 ans). Comme en Corée et en Finlande, l'écart entre les deux est très important en France. C'est le signe que le pays a fourni de gros efforts et fait des progrès.

Ensuite, l'OCDE n'est pas capable de dire si les plus âgés sont sortis du système éducatif avec un niveau médiocre ou si leurs compétences se sont détériorées au cours de leur vie professionnelle.

" Ce n'est pas une claque totale, estime Eric Charbonnier, expert à l'OCDE, car les jeunes sont presque au niveau de la moyenne, et la progression est très marquée par rapport aux plus âgés. Ce qui est plus problématique, ce sont les inégalités du système. On en parlait déjà à propos de PISA, on les retrouve plus tard sur le marché du travail. Entre jeunes et seniors, entre immigrés et autochtones, entre ceux qui ont des diplômes et ceux qui n'en ont pas. Enfin, entre ceux dont les parents sont éduqués et les autres. " En réalité, ce que confirme cette enquête, souligne M. Charbonnier, ce sont les grandes défaillances de la formation professionnelle en France.

Benoît Floc'h

Rédigé par Philippe NOVIANT

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